Les plans de relance Biden représentent un effort budgétaire équivalent à 25 % du PIB américain. De son côté, l’Europe n’en est qu’à 14 %. Il faut aller plus loin, écrivent Christian de Boissieu et Michel Derdevet dans les Echos.
Le Sénat américain vient d’adopter un vaste plan d’investissement de 1.200 milliards de dollars, axé sur le développement des infrastructures publiques. Ce plan va s’ajouter aux autres déjà votés depuis la fin de 2019, conduisant au total à un effort budgétaire de près de 25 % du PIB américain.
Dans un pays marqué par des carences flagrantes en termes de biens communs (réseaux et équipements publics), il y a là un pas décisif pour la préparation de l’avenir, avec des investissements massifs dans les réseaux routiers, ferroviaires, dans les transports locaux ou dans le développement des réseaux de distribution d’électricité. Sans oublier la transition énergétique : la capture du CO2, l’hydrogène propre, l’énergie nucléaire (notamment les « small modular reactors »).