Face aux risques énergétiques de l’hiver à venir, les Européens se réunissent le 9 septembre dans le cadre d’un Conseil Énergie dédiée à la recherche de solutions communes. Dans ce contexte, trois solutions européennes pour répondre aux impératifs de sobriété, de solidarité et d’aide aux consommateurs doivent structurer l’urgence de ces prochaines semaines.
Notre continent va vivre, ces prochaines semaines, un choc économique majeur dont la cause est désormais connue : l’explosion des prix de l’énergie du fait de la dépendance européenne aux approvisionnements russes, générant un passage difficile de l’hiver 2022 – 2023.
Il est trop tard pour revenir sur la myopie, dramatiquement coupable, dont les Européens (et notamment l’Allemagne) ont fait preuve, croyant pouvoir commercer avec Gazprom comme on le fait avec un acteur économique classique, et plaidant jusqu’à ces derniers mois – dans le cadre notamment des débats sur la taxonomie – pour que le gaz soit reconnu au plan européen comme une « énergie de transition »… alors que nous importons 90 % de cette énergie, dont 40 % de Russie.
De facto, l’invasion russe porte directement atteinte aux trois objectifs majeurs de la politique énergétique européenne : la sécurité des approvisionnements ; la perspective d’une neutralité carbone à l’horizon 2050 ; et un accès à l’énergie à des prix abordables pour tous les Européens.
Ce constat posé, l’heure n’est plus aux regrets, mais à la réponse coordonnée à envisager face à cette guerre économique directe, qui vise à déstabiliser nos pays. Cette riposte passe par deux exigences, la sobriété et la solidarité, qui seront au cœur des débats du Conseil Énergie du 9 septembre prochain…