Par Séverin Schnepp, Directeur associé UE/OTAN, TERMA A/S et Thomas Barreau, Conseiller défense à l’ambassade du Danemark en France Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, l’Union européenne (UE) est régulièrement critiquée pour sa faiblesse stratégique, en particulier son manque de réactivité, le fait qu’elle ne soit pas une alliance sécuritaire et pour la fragmentation de son marché de la défense. Ces remarques, bien que légitimes, méritent nuances. D’abord, sa lenteur décisionnelle reflète ses processus démocratiques et la nécessité du consensus, une contrainte qui garantit la légitimité de ses décisions. Ensuite, bien que non militaire, l’UE demeure une puissance économique et industrielle essentielle pour équiper les armées et soutenir l’innovation de défense. Comme l’a rappelé Jens Stoltenberg, ancien Secrétaire général de l’OTAN, en 2023 : « sans industrie, il n’y a pas de défense » (1). Enfin, l’UE reste un moteur de promotion des intérêts stratégiques et un facteur
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