Olivier FAVEREAU Professeur émérite de sciences économiques à l’Université Paris-Nanterre, codirecteur du département « économie & société » du Collège des Bernardins [vc_btn title= »Télécharger l’article » color= »primary » align= »right » i_icon_fontawesome= »fa fa-file-pdf-o » css_animation= »bounceInRight » add_icon= »true » link= »url:http%3A%2F%2Fconfrontations.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2018%2F01%2FConfrontation-Europe-120-PDF-BD-P12.pdf||target:%20_blank| »] Qu’en est-il de la codétermination en Europe, ce système permettant aux salariés de participer aux conseils d’administration de leurs entreprises au même titre que les actionnaires ? D’une grande déformation à l’autre. Dans les années 1980, la financiarisation de l’économie a provoqué une « grande déformation » de l’entreprise(1). Elle a suscité une autre grande déformation, celle du projet européen. Leur superposition donne à voir, en filigrane, une image commune : la codétermination – c’est-à-dire la participation des salariés au conseil d’administration (ou de surveillance) des sociétés, sur une base d’égalité de droits avec les actionnaires. Pourquoi parler de « grande déformation » à propos des entreprises ? La finance, solidement encadrée sous les Trente Glorieuses, s’autonomise, à partir du milieu des années 1970.
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