Anne MACEY
Déléguée générale, Confrontations Europe
Retrouvez le podcast d’Anne MACEY dans la chronique Europe hebdomadaire sur Radio RCF, tous les vendredis à 7h30 (émission du 9 novembre).
La Première Guerre Mondiale s’est terminée il y a tout juste 100 ans, le 11 novembre. Le Président Macron a tenu à commémorer la paix de 1918, mais aussi 100 ans après à préparer l’avenir, avec le Forum mondial pour la Paix qui se tient à partir de dimanche. Donald Trump y sera, cela ne lui ressemble pas trop ce type d’initiatives ! …
Le président français et le président américain incarnent des visions diamétralement opposées de notre avenir. Emmanuel Macron a convié les chefs d’Etat et de gouvernement mais aussi des organisations de la société civile, dont Confrontations Europe. Inspiré de la COP21, ce Forum mondial pour la paix est organisé selon un format très participatif, avec l’idée que « la paix est liée à la gouvernance mondiale ».
Ça ressemble assez peu c’est vrai au président Trump qui y est convié. Ce dernier, qui vient de perdre lors des élections américaines de mi-mandat la majorité à la Chambre des représentants, même s’il conserve le Sénat, est un nationaliste qui ne jure que par « l’Amérique d’abord». Il est plutôt enclin à détruire les institutions internationales construites dans le sillage des deux guerres. Mais il a raison sur un point : les Européens doivent prendre en main leur destin et financer leur défense commune. Emmanuel Macron cherche à sceller au plan international la garantie d’une paix perpétuelle par la coopération des peuples du monde. Donald Trump vilipende ces organisations internationales, comme des bureaucraties non élues.
Il n’aime pas trop le projet européen non plus…Et les Européens attendent mieux qu’une Europe bureaucratique et pas efficace. Ils demandent que ça change. Mais le choix n’est pas entre le statu quo et le retour aux Etats nations qui ont tôt fait de s’entredéchirer. Ils demandent une Europe qui nous protège, qui investit et prépare notre avenir et celui de nos enfants, de tous nos enfants, même si l’Asie se développe et sera demain plus puissante. Une Europe qui nous ressemble, dans notre diversité. Et justement, les citoyens européens sont appelés à élire en 2019 dans moins de 7 mois le 26 mai les députés que nous jugerons les mieux à mêmes de se battre pour nous aider à construire un avenir meilleur collectivement et pour chacun d’entre nous, bref de trouver notre place à nous dans le monde.