Dans ce 49ème épisode des Échos d’Europe, Michel Derdevet, président de Confrontations Europe, nous présente un article de Farah Bencheliha et Bathscheba Macé, avocates expertes du numérique, analysant une étude sur la perception du numérique et de l’IA par les Français, publiée par Confrontations Europe.
L’étude montre que les Français ont une vision globalement positive du numérique : 80 % y voient un atout pour les entreprises et 63 % pour la société. L’enthousiasme est plus mesuré en ce qui concerne l’intelligence artificielle : si 60 % pensent qu’elle peut profiter aux entreprises, seuls 47 % anticipent des effets positifs pour la société, et un Français sur sept reste incapable de se prononcer. Cette ambivalence révèle une « fracture cognitive » : elle ne dépend pas seulement de l’âge ou du statut social, mais surtout du niveau de compréhension de l’intelligence artificielle. Ainsi, l’expérience directe de l’IA nourrit la confiance et la compréhension ; à l’inverse, l’absence d’usage favorise l’inquiétude.
Les Français expriment également de fortes attentes en matière de formation : 70 % souhaitent intégrer l’IA à la formation professionnelle et plus d’un sur deux voudrait l’enseigner dès l’école. Ils veulent non seulement apprendre à utiliser ces outils, mais aussi comprendre leurs mécanismes et leurs limites. Enfin, ils demandent une régulation rigoureuse : pour 52 %, le développement de l’IA constitue un enjeu majeur pour l’UE, et 41 % estiment que l’Union européenne est l’échelon le plus pertinent pour réguler ces technologies.












