Dans l’épisode n°43 d’Échos d’Europe, Michel Derdevet, président de Confrontations Europe, revient sur un article de Pierre Beckouche, professeur de géographie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui met en lumière les enjeux géopolitiques de l’intelligence artificielle.
L’IA donne actuellement lieu à une véritable course technologique opposant les grandes puissances, en premières places les États-Unis et la Chine. Derrière elles, l’Union européenne et la Russie semblent déjà distancées. Cette avance des deux premières puissances mondiales s’explique par des capacités d’investissement en R&D considérables, qui semblent mener à une nouvelle bipolarisation du monde.
Les enjeux technologiques et politiques sont particulièrement imbriqués s’agissant de l’IA, accentuant davantage la concurrence entre les différentes puissances. D’une part, les États-Unis plaident pour la siliconisation du monde et la suppression des restrictions sur l’utilisation de leurs logiciels. D’autre part, la Chine, au même titre que la Russie, prône davantage un contrôle étatique de la technologie. L’UE, quant à elle, porte principalement son action sur la protection des usagers. Cette différence de culture politique impactera nécessairement les systèmes intelligents, qui seront ainsi marqués par des objectifs nationaux.












