Dans l’épisode n°37 d’Échos d’Europe, Michel Derdevet met en lumière une interview exclusive de Jean-Luc Demarty, ancien Directeur général du Commerce à la Commission européenne. Cette discussion autour de la signature très médiatisée — et pour le moins controversée — de l’accord de Turnberry le 27 juillet, entre les États-Unis et l’Union européenne.
Cet accord semble promettre la fin de l’escalade tarifaire, au prix de concessions majeures de la part de l’Union européenne, qui a sciemment refusé d’entrer dans un rapport de force frontal avec les États-Unis. Elle s’engage notamment à ne pas riposter aux droits de douane américains de 15 %, et à importer massivement de l’énergie venue d’outre-Atlantique.
La Commission européenne se félicite officiellement de cet accord, tandis que plusieurs voix dissidentes s’élèvent pour dénoncer un déséquilibre préoccupant. Jean-Luc Demarty, lui, évoque un signal d’alerte sur la fragilité stratégique de l’UE face à la pression commerciale américaine : en signant cet accord, elle montre qu’elle peut céder sous la pression, affaiblissant sa position dans d’autres négociations internationales.
Pour préserver sa crédibilité, l’Union doit réapprendre à négocier avec des acteurs durs, comme Donald Trump, en combinant fermeté et stratégie.