Podcast | Euradio : « Échos d’Europe » – épisode 34

Dans la chronique n°34 des Échos d’Europe, Michel Derdevet, président de Confrontations Europe, revient sur un article publié dans notre revue par Kurt Vandenberghe, directeur général de l’action pour le climat à la Commission européenne. Ce dernier y affirme avec conviction que la transition verte constitue un véritable levier de croissance, loin d’être un frein à la compétitivité européenne. Il défend un modèle intégré dans lequel ambition climatique, résilience économique et innovation industrielle se renforcent mutuellement, autour d’une feuille de route structurée alliant mécanismes de marché, financement durable et réforme réglementaire.

L’Europe, rappelle-t-il, peut légitimement revendiquer un leadership mondial en matière climatique : en trente ans, l’Union a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 37 % tout en maintenant sa croissance économique, notamment grâce au marché européen du carbone. Elle agit également sur la scène internationale, en promouvant la tarification du carbone et des standards alignés sur l’Accord de Paris, dans le cadre d’une véritable diplomatie climatique. Parmi les instruments déployés, le Pacte industriel vert européen vise à faire de l’UE une destination privilégiée pour les investissements verts. Plusieurs initiatives concrètes sont déjà engagées : un fonds pour l’innovation renforcé, un projet de banque de la décarbonation industrielle et un plan d’action pour une énergie abordable permettant jusqu’à 260 milliards d’euros d’économies annuelles d’ici 2040.

La réussite de cette stratégie repose sur un financement soutenable combinant ressources publiques et capitaux privés, facilité par la simplification du cadre réglementaire, la révision des règles de reporting durable et la clarification de la taxonomie verte. Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières illustre cet équilibre entre ambition climatique et compétitivité industrielle.

Enfin, ce modèle européen de transition écologique apparaît crédible et exemplaire à l’échelle mondiale, avec un objectif de réduction des émissions de 90 % d’ici 2040. Sa réussite dépendra de la capacité à concilier écologie et croissance, dans un esprit de cohésion, de justice sociale et de soutien politique durable.

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