Dans cette tribune publiée par les Echos, le 11 août dernier, Michel Derdevet rappelle l’importance des débats qui structureront les prochaines élections européennes de 2024, tout en rappelant le danger de transformer ce scrutin en un référendum pour ou contre la construction européenne.
Dans trois cents jours, les Européens voteront , comme ils le font tous les cinq ans depuis juin 1979, pour élire les 705 femmes et hommes qui siégeront jusqu’à la fin de la décennie au Parlement européen. Même si ce rendez-vous électoral reste encore lointain pour une majorité de Français, ce scrutin s’annonce comme un moment clé pour la démocratie européenne. Le Parlement européen est en effet la seule institution de l’Union élue directement par les citoyens, et ce lien direct avec le peuple est aujourd’hui décisif face aux crises de « gouvernance » que traversent les Etats membres et l’Union elle-même.
Les élections européennes sont aussi essentielles d’un triple point de vue. D’abord, parce que le Parlement européen exerce des compétences fondamentales pour la vie démocratique de 448 millions de citoyens : législative, budgétaire, mais aussi de contrôle politique de la Commission européenne…