Afin de propager la désinformation à une audience la plus large possible, les Etats ingérants utilisent plusieurs relais. Ces relais de désinformation peuvent être des intermédiaires influents au niveau national (1). Le contenu désinformationnel est également diffusé massivement par une utilisation efficace des outils numérique et une automatisation de cette diffusion (2). Enfin, les différentes techniques de propagation sont généralement croisées et la désinformation est diffusée via plusieurs vecteurs qui opèrent simultanément (3).
1. LA DIFFUSION PAR UN INTERMÉDIAIRE
En étant relayée par des intermédiaires divers qui disposent de la confiance de la population et d’une certaine autorité et/ou crédibilité, la désinformation peut atteindre un public le plus large possible. Le lien entre le relais de désinformation et sa source est souvent rendu explicite par le fait qu’il y ait un transfert d’argent. Pourtant, la motivation des intermédiaires n’est pas systématiquement d’ordre financier. Il peut s’agir de droits et de privilèges qui sont octroyés en échange de la diffusion de désinformation. Parfois même, un relais de désinformation peut avoir cette position sans en avoir conscience. Il peut par exemple être convaincu de la vérité du discours qu’il propage. Dans ce cas, sa motivation est d’ordre idéologique. Mais l’intermédiaire peut également être victime d’usurpation de son identité, dans ce cas son nom et son influence servent à la propagation d’un discours à son insu.
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