La nécessité d’une vraie politique industrielle commune autour des réseaux électriques

Michel DERDEVET Secrétaire général d’Enedis La transition énergétique, en marche partout dans le monde, se fera à l’évidence en 3D : décarbonation de la production, décentralisation des prises de décision, digitalisation des échanges. Partant de ce constat, certains se hâtent d’annoncer la fin des réseaux de transport et de distribution d’énergie. Le très médiatique essayiste américain Jeremy Rifkin dépeint ainsi un avenir où l’alliance du digital et des nouvelles sources d’énergie permettrait de produire localement l’électricité « à coût marginal zéro ». Il rêve d’une planète où « des centaines de millions de personnes produiront leur propre énergie renouvelable à la maison, au bureau, à l’usine et partageront l’électricité verte sur un Internet de l’énergie » (La Nouvelle Société du coût marginal zéro, Les Liens qui libèrent, 2014). Mais n’est-ce pas un mythe ? Est-on sûr que la juxtaposition d’isolats énergétiques autonomes fait sens au plan global ? Un projet industriel grandiose porté par la Chine, diamétralement

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