Date / Heure
19/05/2020
17 h 00 min - 19 h 00 min
Séminaire sur invitation uniquement
C’était il y a quelques mois à peine : la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, présentait aux eurodéputés le 11 décembre 2019 le Pacte Vert pour l’Europe (« European Green Deal ») alors que, coïncidence calendaire, s’achevait à Madrid la COP25. Le Pacte vert constitue la feuille de route stratégique de la Commission von der Leyen pour entreprendre la transition écologique et énergétique de l’Union européenne. L’ampleur de ce défi est inédit : il s’agit de faire de l’UE le premier continent climatiquement neutre au monde à l’horizon 2050 grâce à la dé-carbonation progressive des différents secteurs d’activité, tout en recherchant la croissance économique. En d’autres termes, l’UE devrait pouvoir bénéficier d’une croissance « verte », c’est-à-dire une croissance économique découplée des énergies fossiles, qui n’exerce pas de pression sur les ressources de la planète. La Présidente de la Commission prend ainsi le contre-pied de partis écologistes qui prônent la décroissance comme solution contre le réchauffement climatique. La crédibilité du Pacte vert pour l’Europe, et donc plus largement la crédibilité de la Commission von der Leyen, sera de démontrer qu’il est possible de diminuer les émissions de GES significativement hors contexte de crise économique.
Nous aborderons notamment au cours de cette réunion d’actualité les questions suivantes :
- Comment articuler l’objectif d’une relance verte avec ce qui est attendue d’une stratégie (objectifs, financements, modalités…) européenne de relance économique ?
- Quel contenu du pacte pour articuler investissements économiques/investissements sociaux, investissements de long terme …?
- Quelle stratégie industrielle européenne efficace pour répondre aux enjeux d’une économie décarbonnée? Quelle relocalisation des chaînes de production en Europe ?
- Sera-t-il possible de changer radicalement de sources d’énergies et de mode de consommation pour relancer la croissance à tout prix, sachant qu’elle repose aujourd’hui sur des secteurs carbonés, dans un contexte de récession ?