Par Thomas Pellerin-Carlin, Député européen, Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen et Membre de la Commission ITRE Rapport Draghi, rapport Letta, nouvelles priorités politiques de la Commission von der Leyen : tous s’accordent à dire que la compétitivité est le défi majeur de l’Europe. Mais en plaçant la compétitivité en haut de l’agenda politique, sans l’arrimer solidement à la transition énergétique et écologique, le risque d’un immense contresens économique et stratégique est grand. Car derrière la crise de compétitivité européenne se cache un enjeu fondamental : notre dépendance aux énergies fossiles importées.Aujourd’hui, l’Europe reste prisonnière d’un modèle économique dominé par des énergies qu’elle ne produit pas. Deux tiers de son mix énergétique est carboné, avec 90 % du gaz et 97 % du pétrole consommés en Europe importés. Rien qu’en 2024, les importations fossiles ont coûté 427 milliards d’euros à l’économie européenne, soit un montant
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