Brexit : où en est-on ? | Radio RCF

Anne MACEY

Déléguée générale, Confrontations Europe

En ce début d’année 2019, deux grands événements se profilent à l’horizon…les élections européennes du 26 mai et… le Brexit, à priori le 29 mars au soir, même si on n’en connaît pas  encore les modalités.

Vous le savez les Britanniques ont voté en juin 2016 pour sortir de l’Union européenne, alors qu’ils l’avaient rejoint en 1973, il y a plus de 40 ans. Six mois de campagne n’ont pas permis de compenser 40 ans de « Bruxelles bashing » par les média et des politiques. Les résultats étaient serrés , mais ce sont ceux qui voulaient sortir qui l’ont emporté. Il faut en prendre acte, mais le référendum , cet outil rudimentaire de démocratie directe, qui ne permet que des réponses binaires , c’est oui ou c’est non, ne nous dit pas comment. Un accord de retrait a été bien négocié avec les Européens, mais le parlement Britannique ne l’a toujours pas ratifié. Et ça va être compliqué…

C’est mardi prochain, le 15 janvier, que les parlementaires britanniques doivent en principe voter l’accord de retrait de l’UE négocié avec les Européens menés par Michel Barnier. L’accord en question est moins bien qu’un maintien dans l’Union. Forcément, on ne peut pas quitter l’ Union… et en garder les avantages ! La Première ministre avait reporté le vote initialement prévu le 11 décembre pour éviter une défaite massive. Depuis, elle a cherché à obtenir des garanties de l’UE pour éviter le retour d’une frontière physique avec l’lrlande cause de tant de conflit meurtrier…

Mais beaucoup d’eurosceptiques s’y opposent, craignant que le Royaume-Uni ne soit coince dans l’Union douanière. Theresa May devrait à priori perdre le vote de mardi prochain. S’y opposent le parti unionist démocratique, dont dépend la survie de son gouvernement  …mais aussi le parti travailliste le Labour, les liberaux democrates, le parti national écossais, et de nombreux députés favorables au brexit. .

Le problème est que le gouvernement s’est fait imposer un amendement avec 308 voix contre 297… Si elle perd le vote au parlement, elle devra arriver avec in plan B en 3 jours… mission impossible ? Cela l’empêche en tout cas de jouer la montre jusqu’à la date prévue pour le Brexit, en imposant son plan comme le seul et dernier en lice. Les autres options incluent : un vote de défiance pour obtenir de nouvelles élections, comme le souhaite le Labour. Ou alors un second référendum… mais pas évident que le résultat soit différent . Étendre le délai est également envisageable. Mais il n’est même pas évident qu’elle dispose des jours nécessaires pour adopter la législation.

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