Avant-propos aux Actes du colloque
La dramatique crise sanitaire qui frappe l’Europe et le monde pourrait conduire à mettre de côté les débats d’un colloque qui s’est tenu le 5 décembre 2019 dans un contexte si différent.
La priorité est à la protection des citoyens et à la prise en charge des malades, mais le débat sur les choix politiques à opérer en sortie de crise va être intense. « Ce ne sera plus comme avant » est conjugué dans toutes les langues politiques, parfois pour ne confirmer que des options préexistantes.
Au sein de l’Union européenne, c’est la capacité de solidarité entre les Etats membres qui est interrogée (notamment financière), ainsi que la nécessité d’opérer des évolutions d’ampleur dans les politiques Européennes. Revisiter le Green Deal pour en faire un acte de transformation prenant en compte ce que révèle la crise sanitaire, faire en sorte que les aides publiques nationales et européennes deviennent des leviers de transformation sont des options qui peuvent faire consensus dans leur principe mais traduire cette démarche dans des compromis opérationnels et faisant sens pour les citoyens va être ardu. Pour y parvenir, il conviendra de faire appel à des processus impliquant les citoyens, ne pas se limiter aux discussions au sein des institutions.
En consacrant un colloque à la crise du capitalisme et aux réponses que l’Union européenne devait y apporter le 5 décembre dernier, nous avons largement mis en évidence un diagnostic que la crise sanitaire éclaire et confirme. Nous avons interrogé les concurrences auxquelles se livrent les Etats et leurs 27 capitalismes nationaux lesquelles entravent la mise en œuvre des solidarités et handicapent la construction de politiques ambitieuses alors que l’Europe est menacée dans l’affrontement que se livrent les grandes puissances.
Nous sommes nombreux à craindre que les professions de foi des responsables politiques ne se perdent dans les contraintes multiples de l’après crise sanitaire. Nous ne sommes pas davantage rassurés par ceux qui considèrent que tout a déjà été dit et qu’il n’y a plus qu’à s’y mettre.
Prendre le temps à regarder d’où l’on part est indispensable tant les transformations à opérer sont d’ampleur, compliquées, difficiles… tant il faut comprendre les raisons de nos limites si nous voulons les dépasser. Puissent les actes de ce colloque y participer.
Et un grand merci aux personnalités qui ont fait vivre des débats essentiels aujourd’hui.
Marcel Grignard, Président de Confrontations Europe, le 8 avril 2020
Mot d’accueil de Dominique Bouillot, Administrateur de la FNTP en charge des affaires européennes
Allocution de Gérard Larcher, Président du Sénat
Propos introductifs du colloque
- Marcel Grignard, Président de Confrontations Europe
- Philippe Herzog, Président fondateur de Confrontations Europe
Panel Transformer le capitalisme en Europe pour le XXIème siècle
Speakers :
- Kostas Botopoulos, Membre du Conseil des Présidents de l’Autorité Bancaire Européenne (EBA), Banque centrale grecque, ancien député européen
- Marcel Grignard, Président de Confrontations Europe
- Jacques Maire, Député des Hauts-de-Seine
- Benoit Tabaka, Directeur des relations institutionnelles et des politiques publiques de Google France
- Modération : Patrick Starkman, Directeur Général de Confrontations Europe
Regards croisés avec nos partenaires | Construire un capitalisme européen
- Alexandre Grillat, CFE-CGC Energie
- Baudouin Roger, Collège des Bernardins
- Antoine Lemarchand, Entreprises et progrès
- Modération : Marcel Grignard, Confrontations Europe
Panel | Quelle stratégie européenne de développement pour répondre aux enjeux du XXIème siècle ?
- Jean-Jacques Barbéris, Finance for Tomorrow
- Pervenche Berès, députée européenne de 1994 à 2019
- Laurent Berger, Président de la Confédération Européenne des Syndicats
- Patrice Pelissier, Ancien président du directoire de MEA AG, conseil aux entreprises
- Philippe Wahl, Président-directeur général du Groupe La Poste
- Modération : Mireille Battut, membre du Conseil d’Administration de Confrontations Europe