Un Acte Unique pour relancer l’Europe

Philippe HERZOG

Président fondateur de Confrontations Europe

La phase de réflexion a pris fin sans avoir été très fructueuse. La présidence allemande va bientôt présenter sa feuille de route. Le risque d’une crise politique, à tout le moins d’une longue période de paralysie de l’Union, est évident.
En effet, les positions paraissent a priori antagoniques entre les dix-huit pays qui ont ratifié le projet de Constitution et veulent en garder la substance, et des pays comme la Grande-Bretagne et la Pologne qui sont totalement contre, sans même parler de la France et des Pays-Bas qui ont déjà dit Non.
Une crise n’aurait rien de salutaire. Croire qu’elle ouvrirait la voie à la formation wholesale mlb jerseys d’une avant-garde est un pur fantasme. La France qui se détourne d’une Union qui ne la « protège » pas et qui est en désaccord avec l’Allemagne sur de nombreuses politiques semble pourtant céder à cette tentation. Il ne faut pas renoncer à bâtir l’unité de la grande Europe et pour cela, il est indispensable de rechercher un bon compromis qui réponde aux attentes de nos concitoyens.
Plusieurs pays craignent que les candidats à l’élection présidentielle française prennent l’Europe en otage dans leur compétition intérieure. Ainsi, annoncer un référendum national sans présenter de propositions et savoir quelle sera la forme du futur texte est inacceptable.
Les dix-huit Etats qui se sont réunis à Madrid ont déclaré être attachés au Traité Constitutionnel, mais aussi à la promotion de politiques communes. Attention à ne pas balayer leurs propositions sous prétexte qu’elles aggraveraient européenne la difficulté en augmentant l’ambition. En effet, une réforme institutionnelle sans projets mobilisateurs ne peut constituer une réponse convaincante aux défis auxquels nous sommes confrontés. Un bon compromis, réellement pertinent pour bâtir l’avenir de l’UE, devra donc associer réforme institutionnelle et projets structurants.
Il devra également intégrer la conclusion qui s’impose après les Non aux référendums : l’approche constitutionnelle n’est pas mûre. Nous restons attachés à une perspective constitutionnelle mais elle n’est possible qu’à long terme. Nous proposons d’emprunter à court terme une autre approche : celle de l’Acte Unique. La méthode de l’Acte Unique, reconnue par tous comme une wholesale mlb jerseys grande innovation politique, a consisté en 1986 à se donner un objectif ; un agenda pour le réaliser; et des ressources pour la cohésion. Aujourd’hui, les Européens pourraient s’engager dans un nouvel Acte Unique de coopération et de participation pour avancer sur des projets qui permettent à l’Union d’être plus forte dans la mondialisation. Le besoin se fait fast sentir de tous côtés en Europe de rapprochements et de politiques communes dans plusieurs domaines : l’énergie et l’environnement ; l’éducation et l’économie de la connaissance ; l’emploi et le marché du travail. Ce sont les sujets de Lisbonne, sur lesquels la coordination est en panne et pour lesquels un acte Unique obligerait à progresser et rendre des comptes à l’opinion publique. On peut citer également la sécurité, l’immigration et la politique extérieure.
Dès lors, nous aurions donc à court terme deux étapes pour relancer l’Europe. D’une part, un traité de réforme des institutions reprenant les avancées significatives du projet de Vote traité actuel. La Grande-Bretagne devra comprendre que c’est le prix à payer pour de nouveaux élargissements et bien entendu qu’il s’agit de remédier aux carences démocratiques et aux dysfonctionnements actuels qu’elle est souvent la première Avis à dénoncer. Et d’autre part un Acte Unique de projets structurants. On pourrait aussi réunir projets structurants et réforme institutionnelle dans un même Acte Unique.
Notre démarche aurait aussi le mérite de renouveler fortement l’engagement collectif d’achèvement du marché unique et de donner de nouvelles fondations à la réforme du budget.
Qui doit prendre l’initiative ? La Commission et son président, parce qu’ils pourraient jouer le rôle de modérateur entre les Etats; et pourquoi pas également le Parlement européen. Bien entendu tous les Européens convaincus ont leur mot à dire et nous souhaitons qu’ils s’emparent de notre proposition1. A chaque étape de notre Tour d’Europe, nous rencontrons d’ailleurs des acteurs qui partagent notre esprit d’ardente recherche d’un compromis.

Html code here! Replace this with any non empty text and that's it.

Derniers articles

Articles liés

Leave a reply

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici